Les Cités du Pays Arc-en-Ciel


Pourquoi l'Afrique du sud?
Découvrir le continent africain est toujours passionnant et surprenant avec ses multiples cultures, son Histoire, ses paysages. Nous voulions faire un safari pour notre voyage de noces, et notre recherche s'était d'abord portée sur la Tanzanie, pays proche de l'Afrique du sud mais les safaris organisés sont plutôt assez chers nécessitent d'être accompagnés d'un guide officiel. C'est plutôt du tourisme de luxe tandis qu'en Afrique du sud, le safari peut être réalisé avec notre propre véhicule, les prix sont plus abordables.
De plus, le pays arc-en-ciel a une Histoire particulière, des villes intéressantes à visiter, à faire à côté du safari...
  
Préparation
Pour préparer notre voyage, nous avons pris l'aide d'une agence de voyage* qui s'est occupée de la location de nos véhicules, des billets d'avion, de la réservation des chambres d'hôtel... et qui nous a accompagné pour élaborer notre circuit.
 
Transports
Le vol que nous avons pris faisait escale à Londres avec Bristish airways, compagnie avec laquelle nous avons quelques soucis au retour (changement de vol inopiné, escale loupée à Londres...).
Les principaux déplacements à l'intérieur du pays se faisaient en voiture de location* avec la conduite à gauche (et le volant à droite). Nous avons également pris un vol intérieur Le Cap-Kruger. Il faut se rappeler que les distances en Afrique du Sud sont assez grandes.


Premières impressions

Ce qui m'a marqué en tout premier, à l'arrivée, est le climat sud-africain. La température est fraîche et le temps assez pluvieux. L'atmosphère n'est pas aussi lourde qu'au Sénégal par exemple. Le mois de juillet marque le début de l'hiver qui est froid et pluvieux. Après quelques craintes sur la météo des jours suivants (randonnée à Table mountain, safari sous la pluie???), le temps a été correct la suite du séjour.
J'étais également plus que curieux de voir le rapport entre les Blancs et les Noirs, en Afrique du Sud, ce pays marqué par de longues années d'apartheid jusqu'en 1991. Finalement, j'ai été plutôt surpris dans le bon sens. Il faut dire que je partais avec l'impression que ce pays n'avait pas cicatrisé cette blessure. Cependant, les Blancs et les Noirs travaillent ensemble même si la plupart des propriétaires des magasins ou hôtels (où nous sommes allés) sont blancs. Cela laisse le sentiment que les Sud-africains sont sur le bon chemin, que le travail de réconciliation et d'égalité commence à porter ses fruits.

Logement
Les hôtels où nous avons logé étaient de bonne qualité et correspondent aux standards européens. 
Les logements dans le parc Kruger sont dans des camps assez sécurisés (barricadés?). Ce sont des bungalows simples mais bien équipés avec chauffage ou clim, douche et réfrigérateur.

Budget 
Au niveau du budget, la restauration est moins chère. Il faut compter 5e environ pour un plat au restaurant. Le vin sud africain coûte en revanche beaucoup moins cher qu'en France, et les verres servis sont des "vrais verres". Pour le reste des achats, les prix sont raisonnables mais plus chers que dans d'autres pays africains (l'Afrique du sud est un des pays les plus développés d'Afrique).
  
Sécurité
Je vais m'attarder sur ce point en raison des nombreuses mises en garde que j'avais reçues avant de partir.
Nous avons appliqué les mêmes mesures de précaution que dans les autres pays en voie de développement où nous sommes allés, c'est-à-dire d'éviter de sortir le soir dans des endroits isolés, de ne pas exposer ses objets de valeurs...
Pour Soweto, il semble que c'est une autre histoire, et les avertissements donnés là-bas indiquent de ne pas y aller en mode "touriste".
La seule vraie fois où je me suis senti en danger est sur la route entre Pilgrim's rest et Pretoria. C'est une route départementale avec des gros nids-de-poule et des camions qui zig-zaguent au milieu de la route.

Au niveau de la boucle réalisée, nous avons atterri au Cap, puis nous avons pris un vol intérieur pour Kruger.
Ensuite, nous sommes passés par Pretoria puis Johannesbourg où nous avons pris notre vol retour.



Le Cap ***
Le Cap est une jolie ville, assez grande pour qu'on s'y attarde plusieurs jours. Nous logions dans le quartier touristique de Camps Bay, qui donne directement sur une longue plage, et qui est situé à proximité de Table mountain, la montagne au sommet plat... comme une table. 
Il n'y a aucun baigneur, car la houle est assez forte en hiver (même s'il parait que l'eau est plus chaude en hiver à cause des courants marins qui descendent vers le pôle).
Le Cap est une ville montagneuse. La chaîne de montagne de la photo ci-dessous est surnommée les 12 apôtres.





Le quartier Bo-Kaap est un quartier cosmopolite remarquable par les multiples couleurs de ses maisons. Les habitants sont originaires de Malaisie et d'Indonésie et auraient des voitures assorties à leur maison.





L'ascension de Table mountain, la célèbre montagne du Cap, peut se faire à pied en ou en téléphérique. Pour grimper, nous avons mis environ 3 heures sur le chemin balisé. La température baisse assez vite mais la vue depuis le sommet plat de la montagne est magnifique.







Les environs du Cap****
Le Cap est aussi connu pour la fabrication de son vin qui est de bonne qualité selon les œnologues. Les vignes de Stellenbosch peuvent se visiter et de nombreux touristes font le détour.
Pour voir des animaux dans les environs du Cap, à Boulder's bay, dans la banlieue du Cap, il y a une plage avec une colonie de manchots du Cap. Ils sont tout petits et les familles se trouvent à quelques mètres des visiteurs.








Pour aller faire le plein d'adrénaline, nous avons fait un petit détour par Gansbaai. Dans ce village de pécheurs, des excursions en bateau sont organisées pour observer les grands requins blancs. Le rendez-vous a lieu tôt le matin et les guides nous annoncent les consignes de sécurité avant le départ du bateau.

Puis on nous amène sur le lieu de chasse des requins, près d'une île où vivent des centaines d'otaries à fourrure. Ceux qui le souhaitent peuvent plonger en combinaison avec un masque, protégés par une cage qui est à moitié immergée pour permettre de reprendre sa respiration avant de plonger sous l'eau admirer le grand blanc.




Au moment de mettre le pied dans l'eau, j'ai eu une grosse appréhension... Les requins que nous avons vus étaient assez grands, 2 à 3 mètres de longueur, attirés par un appât (celui de la photo a été déchiqueté) et du sang de poisson.

Le grand blanc laisse une impression de force tranquille, surtout avec le silence de l'océan; un animal sans crainte, maitre de son milieu. On peut facilement imaginer la puissance de cet animal quand il chasse ou est un peu énervé, quand on est sous l'eau, face à lui, séparés par des barreaux qui paraissent soudain bien minces.

  




Dans le but de s'échapper littéralement au bout du monde, nous sommes allés à la pointe du Cap, au Cap de Bonne-Espérance. C'est le point le plus au sud de l'Afrique, là où se rejoignent les deux océans, l'atlantique et l'indien.
Le Cap de Bonne-Espérance est situé dans un parc protégé (dont le tarif d'accès est raisonnable). Des pancartes annoncent à l'entrée que des babouins rôdent et qu'il ne faut surtout pas les nourrir, sous peine d’agression hyper-violente (les babouins ne sont pas de gentils singes!).







(A gauche, l'océan Atlantique, à droite l'océan Indien)


Pilgrim's rest et Blyde River Canyon**
Pilgrim's rest (le repos du pèlerin) est un ancien village de mineurs, à la sauce américaine, qui est né après la découverte d'or par un gold digger. La région s'est développée très rapidement puis a été abandonnée avant d'être reconstituée à l'identique par des investisseurs.
Les maisons sont faites avec les matériaux d'époque et font office de chambres d'hôtel. Il n'y a cependant pas grand chose à faire dans les environs, hormis profiter du panorama du canyon avec la rivière Blyde qui coule au milieu.
A noter quelque chose d'étonnant, pour refertiliser les terres, après la moisson, en hiver, les agriculteurs brûlent les herbes jaunies sur une bonne grosse surface donnant l'impression la montagne est en feu. Ces mini-incendies se prolongent la nuit mais tout est, semble t-il, sous contrôle. 







Johannesburg et Pretoria 
Nous n'avons fait qu'un passage éclair dans ces villes. 
Pretoria est la capitale de l'Afrique du sud, la ville qui a résisté le plus à l'abolition de l'apartheid. L'Union Buildings est le siège gouvernement d'Afrique du sud, l'endroit où Nelson Mandela fut proclamé président, tout un symbole.


  


Le centre-ville de Johannesburg est une zone assez riche, qui attire de nombreux étudiants africains qui viennent étudier dans les universités, qui commencent avoir une bonne réputation au niveau africain et mondial dans une moindre mesure. Le célèbre Ghandi a débuté son métier d'avocat dans cette ville où il a été témoin de la ségrégation. La banlieue, et en particulier la plus célèbre, Soweto (South Western Township) est en revanche beaucoup plus pauvre et encore marquée par la violence.
Des compagnies de tourisme organisent des excursions (dont la fameuse avec les bus rouges) pour les touristes désirant visiter Soweto. Nous n'avons pas souhaité effectuer cette visite, à travers les vitres du bus, qui nous aurait donné l'impression de faire un safari alors que des gens marqués par une histoire difficile y vivent. J'ai entendu parler d'agences un peu plus éthiques, organisant une visite mais aussi des rencontres avec les habitants, des discussions, des échanges...
Nous avons préféré nous rendre au musée de l'apartheid, qui est très intéressant et complet. La visite entière nécessite plusieurs heures, pour retracer l'histoire du pays, les persécutions, les hommes politiques importants, ou les faits d'anonymes qui ont participé à la libération. Le visiteur a le choix entre 2 entrées: celle réservée aux Blancs ou celle pour les Noirs... 




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